Danseuse, chorégraphe, et notatrice Laban, Léa Bonnaud se forme en danse à Poitiers, suivant deux trajectoires parallèles et complémentaires : Conservatoire à Rayonnement Régional, et groupe de recherche chorégraphique de l’Université de Poitiers.
En outre, la méthode Feldenkrais, puis le yoga, lui apportent également des outils de connaissance pratique du mouvement et des schémas corporels.
Elle est également marquée par son parcours universitaire en anglais : elle en garde un goût pour l’observation et la compréhension du fonctionnement des « mécanismes » du corps – au même titre que l’étude de mécanismes linguistiques, et pour les liens entre l’individu et la société – au même titre que l’étude d’une civilisation.
Dès 2010, elle développe ses activités de danseuse et chorégraphe au sein du Collectif Zone d’Appui Provisoire, et y enseigne également le Contact Improvisation.
Son premier solo, Pistes (2014), présente la progression d’une individue dans son rapport à elle-même et aux autres. Elle y interroge la construction de l’image que l’on a de soi, et celle que l’on donne à voir.
Léa se forme en cinétographie / notation Laban, système d’analyse et d’écriture du mouvement, et est diplômée par le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en 2018.
La cinétographie Laban rassemble naturellement ses centres d’intérêt et éclaire son parcours d’une manière nouvelle : entre kinesthésie et intellect, analyse et expérimentation, répertoire et contemporanéité, elle recherche sens et clarté dans un mouvement et un propos liés.
Son penchant pour l’histoire et ses traces dans le monde contemporain se retrouve dans des projets de création ou pédagogiques autour de l’histoire de la danse, et des liens entre danse et histoire des arts : transmission de pièces de répertoire d’après partitions chorégraphiques au CNDC d’Angers, ateliers autour de la postmodern dance, création After A (2021) ; performance Muses (création in situ pour les musées, 2017).
Son travail s’articule aussi autour des arts visuels : collaborations avec l’architecte & artiste Cendrine Lassalle pour Cinétomino, Mues en chantier et Plan(t) Libre ; avec la vidéaste Marjorie Calle et le performeur Eddy Crampes pour le projet TRANSPIRE ; le photographe & réalisateur Philippe Lebruman pour le morceau Les passions tristes par Nina Savary ; avec Judicaël Dacosta pour le projet photo-vidéo-performance dansée en extérieur 90 minutes d’ascension ; avec les photographes Jérôme Hiernard pour la série Décor urbain et Eukéné Pérucha Eguren pour Solaris.